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Les files d’attente s’allongent, la pénurie d’essence se profile à l’horizon. Les réquisionnements se mettent en place. « La guerre des tranchées » est annoncée à la radio.
L’état d’urgence est installée depuis quelques mois.
Pour certaines d’entre nous, les informations radiophoniques, télévisées ou internet nous mettent une angoisse impossible à contrôler.
Quelque chose à l’intérieur de nous, nous impose d’aller se ravitailler, de faire des réverses. 0505 Presse201606Printemps2016File640427


Le manque n’est pas là, mais irrémédiablement les informations lancées par les médias, induisent notre comportement, nos réactions.
Encore hier, les jerricanes étaient de sortie, les caddies se remplissaient de farine, d’huile et de sucre.
Des mémoires d’un temps que la plupart d’entre nous n’avons pas connu ressurgissent du passé. Des histoires entendues racontées par nos grand-mères se font présentes à nos oreilles et mettent nos nerfs à fleur de peau.

Et si la dure réalité de ceux qui ont vécu la guerre reprenait forme !0505 Presse201606PrintempsVolets640427Et si le rationnement et les tickets ressortaient des cartons !
Et si le carburant venait à disparaitre !
Et si la nourriture venait à manquer !

Depuis quelques semaines et quelques mois maintenant l’ambiance particulière de crainte, d’angoisse, de paranoïa s’est aussi immiscée dans les chaumières des années 2000.
Il est à noter, je conçois, que la situation est particulière : attentats, championnat de foot, manifestations, loi sur (ou contre !) le travail, ...
Eteignons nos télés, nos radios, et toutes les médias !
Allumons la musique, discutons avec nos voisins !
Echangeons les bonnes idées !
Et regardons surtout à l’intérieur de nous si effectivement les nouvelles nous plongent dans un autre siècle.
Aurions-nous au plus profond de nous des traces de cette grande guerre, des mémoires de traumatismes vécus par nos anciens ?

Si non alors le chemin s’est éclairé … Bravo !

Si oui, c’est le moment d’aller faire un tour dans nos greniers familiaux, dans nos armoires normandes, dans les granges des vieilles maisons ou dans les sous-sols et les caves des immeubles.

0505 Presse201606Printemps2016Cle640427Que reste-t-il de nos ancêtres, si ce ne sont quelques photos, quelques histoires ! mais aussi le sang qui coule dans nos veines !

Qu’avons-nous fait de ce qu’ils nous ont transmis ?
Répétons nous ces vieux schémas, ces vieilles légendes familiales ?
Ou prenons nous le pied à contre courant et restons-nous bien dans notre siècle avec toutes ses facilités à notre disposition, quitte à se laisser embobiner, ficeler, malmener par nos réactions excessives et hors du temps !

Alors c’est peut être le moment de remettre un peu d’ordre dans notre propre maison, nos relations, nos ressentis, dans notre façon de faire qui appartient peut-être au siècle passé !

 

Ecrit par Lydie Poisson   | Publication 07 juin 2016 - Cherbourg